01 février 2012

03- Day 2: Favorite Animal

Deuxieme jour de challenge ! 

Votre animal préféré



Ma participation modeste au thème d'aujourd'hui !
Le tigre blanc est pour moi l'animal que j'adore le plus... Magnifique à regarder et à contempler. 

Le thème de demain: 

Votre plat préféré 

A demain les amis ! 


Tchoooo

1 commentaire:

  1. A 645km (du zoo) d’Angoulême.
    Le monde doit-il se résoudre à voir le tigre, que l'on croyait éternel, disparaître du paysage de l'humanité ? Comment est-il devenu l'ombre de lui-même ?
    Pour une fraction considérable d’humains de cette terre, le tigre fait partie du paysage de l’humanité, mais des animaux, si tu me suis. Pour ceux-là, depuis que le monde est monde, la République est cinquième, le film du dimanche soir est un "de Funès", Michel Sardou est chanteur populaire sur RTL, la voiture du tonton est une Peugeot, et un jaune est un Pastis. Mieux encore, les tigres sont immanquablement les rivaux de choix de l’humain vers laquelle va la ferveur populaire : chinois, vietnamien, laotien, enfin tout le merdier de là-bas...
    Les petits tigres sont devenus grands au cœur des parcs zoologiques, alors que de Gaulle s’extirpait à peine des bourbiers coloniaux de là-bas. Un petit jaune (l’asiatique cette fois) avait su métamorphoser le règne des félidés en machine a faire baver les petits enfants qui regardent les cages du zoo de Vincennes, Séoul ou Belgrade. Les sexagénaires évoquent encore, un verre de beaujolais à la main et de l’émotion plein le gosier, les Léon, Saturnin, Joyeux ou Déesse… Le petit zoo du petit village du petit département qui avait fait venir les grandes bêtes a grand frais pouvait légitimement imaginer se tracer un chemin de grand d’Europe quand, en 1950, il conquérait un troisième animal puisqu’une dizaine de milliers de gamins étaient venu voir les deux premiers. Dans la France Pompidolienne, une cage un peu plus grande qu’un studio étudiant à Paris était une attraction phare du zoo, Patrice Michu pouvait crâner en directeur de l’établissement et la largeur des pattes du tigre embastillé tournant en rond n’avait d’égale que la hauteur monumentale de la girafe d’en face.
    Quand le futur académicien Giscard se résolut à nommer Chirac Premier ministre, c’est pourtant vers la grisaille du cirque Zavatta que les regards et les cœurs se tournèrent. Faire sauter le tigre au dessus d’une Renault 5 était alors très chic et faisait de la pub à la régie Renault, et l’on revoit du coup la crinière rousse de Bob le lion, un peu trop jaloux, émerger de cette marée humaine tant bien que mal contenue par des fonctionnaires de police incroyablement moustachus et chevelus.
    Au début de l’été 1983, un quarantième animal débarquait sur le territoire national, capturé des vertes rizières chinoises et semblait ouvrir aux tigres le temps de la reconnaissance, d’autant que les conditions de survie des bêtes obligeaient d’offrir une grande arène toute neuve aux n’animaux. Hélas, à l’instar de l’Eglise de l’abbé Castagnet, les zoos allait s’avérer être une Notre Dame des courants d’air et les bêtes ne manquèrent pas de s’enrhumer. Les errements incompréhensibles des directeurs, faisant venir avec toujours plus de pognon des animaux épatants mais pas trop acclimatés supposé empocher le pactole à la vente de chacune de ses perles aboutissaient à de surprenantes casseroles budgétaires. Ces maisons de bonne famille commençaient à chanceler…
    À l'heure où le vieux lion de Jarnac cédait sa place au pétulant tigre corrézien, un salvateur retour aux sources permit de croire au retour du printemps : les zoos et le cirques attiraient des familles en quête de loisirs bon marché et d’émotions fortes pour occuper les dimanche quand Drucker à la grippe. Les tigres appartenaient donc pour l’éternité au paysage du fantasme animalier français. La question était alors de savoir si les bêtes pourraient tenir tout au long du troisième millénaire…
    Quinze ans plus tard, la vieille carcasse d’un gros panda déplumé hante la pelouse de bambous d’un zoo fier et plein de visiteur. La fin semble proche.

    Les petits garçons qui admiraient la pondération, le calme et la maîtrise de soi du grand Tigre sont devenus grands… Pourtant, ce gâchis leur donne envie de pleurer. On ne délaisse pas si facilement ses espoirs d’enfant. Et les pandas sont les rois. Jusqu’à quand ?

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